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Les entreprises se doivent d'être agiles, pro-actives, en cohérence avec leur environnement.
Ajila Conseil vous apporte son expertise de plus de 15 ans dans les domaines de l'organisation, du management ... mais aussi dans la réussite de vos projets complexes.

 Christian Caoudal - Ajila             
 

Comment manager l'innovation ?

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L’innovation est devenue ces dernières années un enjeu clé de différenciation permettant aux PME de développer des avantages concurrentiels tout en assurant leur pérennité. Quel que soit votre domaine, manager cette innovation permettra de développer des axes de différenciation, demain déterminants.

Evolution du contexte international
Face à l’évolution du contexte international et à la monté en puissance des deux pôles économique émergeants (la Chine et l’Inde), l’entreprise doit, pour pouvoir assurer sa pérennité, pouvoir s’appuyer sur des points clé qui lui permettront de développer des avantages concurrentiels. La proximité, la qualité de produit et de service, la réactivité sont des positionnements souvent déterminants dans la construction de la relation client. L’innovation va au-delà car elle permet de se positionner sur un marché, ou un secteur. C’est donc un axe stratégique.

Un Manager qui n’a pas intégré dans son organisation le management de l’innovation prend le risque à brève échéance de ne plus pouvoir se différencier.

Innover pourquoi et pour quoi ?
Vouloir innover à tout prix peut sembler, dans certaines entreprises, être la « danseuse » de la direction ou du comité stratégique. Mais il s’agit avant tout d’un positionnement managérial, d’une volonté farouche de mettre au cœur des équipes une nouvelle manière de fonctionner. Pour innover, il faut savoir faire évoluer son périmètre habituel, sortir de soi, élargir la définition des marchés, faire du benchmarking…

Il s’agit avant tout d’un état d’esprit, d’une manière de faire travailler les équipes ensemble totalement différente du processus classique (voir article sur le sujet).

Quels sont les secteurs d’activité concernés ?
T O U S ! Que ce soit dans l’industrie, l’agroalimentaire, les services, les nouvelles technologies, tous les domaines sont aujourd’hui concernés par l’innovation. 

Car elle peut se trouver dans la nouvelle fonction d’un produit, un nouveau service support, un accessoire qui sera d’un point de vue marketing déterminant, une offre mise en œuvre par l’équipe commerciale qui sera différenciante.  L’objectif est donc bien de se démarquer sensiblement de la concurrence.

Donc allez y ! Vous êtes forcément concernés !

Où se cache l’innovation ?
Contrairement aux idées reçues, toutes les innovations ne peuvent pas devenir des brevets !  Il y a  encore peu de temps, seules les innovations technologiques étaient recevables au titre de l’Anvar (ancien nom d'OSEO) !

Les réussites récentes (et Internet en particulier) ont bousculé ces façons de voir. En effet, la réussite d’entreprises telles que Ryanair, LeBonCoin, LeaderPrice, PriceMinister ou AuFéminin tiennent  d’avantage à des innovations de services qu’à des innovations technologiques.

Agissez de manière incrémentale, et itérative ! Ne vous focalisez pas uniquement sur le développement de nouveaux produits mais aussi sur les process et les services. Partez du principe que l'innovation peut venir de n'importe quelle fonction de l'entreprise. Par exemple de la production, de la Finance, du marketing, des méthodes, de la logistique, de l'écoute client…
 
Les sociétés qui réussissent dans ce domaine et qui ont adopté une véritable stratégie de l’innovation ne se sont pas focalisées sur 1 aspect, mais ont organisé et priorisé les actions en faveurs de l’innovation, en croisant 2 critères : ambition et chance de succès.
 
On retrouve donc en haut (catégorie A) les projets plus ambitieux, puis des projets moyennement risquées (catégorie B) au milieu, et afin des innovations permanentes (catégorie C). On éliminera les extrêmes : les projets peu ambitieux et très risqué (idiots) et les projets très ambitieux et peu risqué (utopiques).
 
Le pilotage, les moyens alloués et la communication associée seront donc fonction de ces catégories.

Comment mettre en œuvre le management de l’innovation ?
J'ai noté 5 principes de base qu'il faut comprendre et mettre en oeuvre.

1- Innover c’est être capable d’avoir des idées et de les capter !
Ce qui peut sembler évident…. Mais la réalité est toute autre ! Une étude de PWC estime que 1 entreprise sur 5 tente ce challenge et que seulement 1 sur 20 excelle en la matière. Et souvent, le premier maillon du processus est défaillant donc ne permet pas d’aller plus loin.

Il s’agit donc ici de distiller auprès des collaborateurs la culture de la créativité et d’organiser cette collecte.

Les outils à mettre en œuvre : forums, centres d’expertises, brainstorming, boite à idée, suggestion, interview des opérateurs…

2- Innover c’est être capable de développer les bonnes idées en interne ..... et en externe !
Une fois que l’idée est identifiée, il ‘agit  de pouvoir la développer. C’et à dire :
-          de nommer un chef de projet et un seul
-          de réaliser un état de l’art sur le sujet
-          de définir les compétences à mettre en œuvre
-          de constituer une équipe projet 
-          de définir un dossier de cadrage (objectifs, contexte, enjeux, risques,…)
-          de définir les stades de go/nogo
-          puis enfin de définir les moyens et délais

Les outils à mettre en œuvre : veille, capitalisation de connaissance, forums, méthode de cadrage de projet, méthodologie collaborative de gestion de projet.

3- Innover c’est être capable d’avoir une vue à 360°
Souvent, une idée vient de la transposition d’une fonctionnalité, d’un service, d’une option dans un autre contexte. La pratique fréquente du benchmarking, c’est à dire étudier et analyser des techniques, modes d'organisation et pratiques d’entreprises d’autres domaines afin de s'en inspirer et d'en retirer le meilleur, est un atout car elle habitue les collaborateurs à transposer ce qu’ils voient ailleurs dans leur contexte habituel. De la même manière, l’animation des groupes de réflexions ou des groupes de travail ne doit pas souffrir de castrateurs (les réactions du type «c’est pas faisable » ou « c’est pas possible » face à une nouvelle idée).

Les outils à mettre en œuvre : animation de groupes de réflexion, technique de créativité par association, brainstorming, échanges, notes d’étonnement, …

4- Innover c’est avant tout être à l’écoute de l'ensemble des partenaires
Les meilleures idées viennent de ceux qui utilisent le produit ou les services. Il est fréquent  d’entendre dans les entreprises lorsqu’une nouvelle idée est prônée le message suivant : « depuis le temps que je le dis ! ». Donc pour être réactif, il convient donc d’organiser la remontée d’information et le traitement de celle ci en étant à l’écoute de manière permanente :
-          des opérateurs -> regard pratique
-          des stagiaires / recrutés  -> regard neuf
-          des équipes commerciales  -> regard potentiel d’affaire
-          des clients ->  -> regard pragmatique
-          des fournisseurs  -> regard opportuniste

Les outils à mettre en œuvre : processus systématique d’interview, d’écoute, d’interrogation, de participation à des séminaires de réflexion croisés.

5- Pas de management de l'innovation sans processus et pilote
Comme on l'a vu il s'agit d'un processus... qui doit être formalisé et organisé ! Cette démarche doit avoir les moyens d’exister, de vivre et d'être intégrée et comprise par les collaborateurs. A l’instar de la qualité et quelle que soit la taille de l‘entreprise, je préconise de nommer un responsable de l’innovation qui aura en charge de piloter ce processus. ce responsable sera formé et ratatché à la direction.

Innover, c'est avant tout une question de culture interne, d'individus, de méthodes et d’outils. Cela ne se décrète pas mais s’organise et se pilote. Ce processus doit donc être organisé et managé, être palpable au quotidien. Chaque équipe, chaque service doit se sentir partie prenant du processus d’innovation.